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 Textes sur le Monde

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paquyphoenix
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   Posté le 05-07-2004 à 11:41:18   Voir le profil de paquyphoenix (Offline)   Répondre à ce message   http://www.citadellederoq.org   Envoyer un message privé à paquyphoenix   

Pour plus de clarté, les textes sur le Monde seront mis ici :

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Nous nous réfugions dans l'orgueil, parce que nous avons peur de nous dire la vérité à nous-mêmes. --- L'humanité n'a qu'une seule science : la science du mécontentement. --- L'Unique a créé Nòu pour éprouver les fidèles. Nul de peut aller à l'encontre de la parole de l'Unique. --- Avant de faire un commentaire sur quelque chose, on s'assure de connaître la vérité, sinon on ferme sa gueule ! --- Y'en a, ils croient vraiment que tout leur est du ! --- Citadelle's Webmaster --- www.citadellederoq.org
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   Posté le 05-07-2004 à 11:44:22   Voir le profil de paquyphoenix (Offline)   Répondre à ce message   http://www.citadellederoq.org   Envoyer un message privé à paquyphoenix   

Wallace a écrit :

Voici déjà un premier élément de réponse, avec pas mal de retard certes, mais que seraient les GNistes sans leur retard... (un repas sans fromage peut être...)

Neuvième du mois de l’Onde.

« Aujourd’hui, voilà plus de deux mois que nous naviguons en territoire inconnu, sur la Mer de Brume. Je ne sais plus vraiment quel jour nous sommes, l’isolement et la promiscuité de ce navire me rendent fou. La raison dû me quitter lorsque j’acceptai d’accompagner en haute mer ce marin Talakos, Cristofo Biano. Maudit soit-il…
Je suis désormais perdu tout comme notre équipage. Nous sommes abandonnés de notre propre Dieu en pleine mer, quelle ironie…
Je m’apprête à glisser mon journal de bord page par page, dans quelques bouteilles scellées en espérant que celles-ci regagnent un jour la terre ferme et content le récit de notre échec : oui il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de terre en Mer de Brume… »

A partir de là, un blanc de plusieurs lignes apparaît sur le journal de bord.

« Felicità oceana ! Pardon, pardon mon Dieu. Comment ai-je pu douter de ta présence et de ton aide en ce lieu tout particulièrement baigné de ton essence ?
Je viens de jeter ces ignobles bouteilles qui me rappelaient bien trop mon désespoir et mon état presque suicidaire d’il y a quelques heures seulement…
Alors que je m’apprêtais à gagner ma couche, accablé par le sommeil et la déception, une voix pleine d’entrain et d’enthousiasme vint perturber ma froide quiétude…
A mesure que je me rapprochais du pont j’entendais plus clairement…
Tout à coup je compris. « Terre ! Terre en vue ! » C’était l’homme de la vigie centrale, située au sommet du plus haut des mâts du Provvidenza.
Incontrôlable, il criait sa joie. Très vite, la majorité des marins endormis à cette heure tardive, où seuls les hommes de science comme moi restent éveillés, se levèrent.
Les torches et les lumières parcouraient en nombre le pont, dans un chaos jouissif, contraste jubilatoire avec les doutes des derniers jours. Approchant du poste de commande, je vis l’amiral Cristofo Biano, pauvre diable sur lequel je crachais il y a peu et dont je vente à l’heure actuelle les talents et les mérites, enlacer hardiment son second dont le visage dénota une surprise déconcertante. Le triste sire ne devait pas être accoutumé à de telles démonstrations de liesse de la part de son capitaine…

Nous avons mis plusieurs heures à regagner les côtes de cette terre. Ces quelques heures furent les plus exceptionnelles de toute mon existence. Je vis le véritable visage du bonheur se dessiner sur chacun des faciès de mes compagnons. La joie remplissait nos âmes jusqu’alors désespérées. Et pourtant, nous ne savions pas où nous nous trouvions.
Certains craignaient d’avoir été désorienté par les orages successifs et ce brouillard persistant, ils pensaient peut être avoir regagné les côtes nord du premier continent. D’autres comme le capitaine et son second évoquaient fébrilement l’éventuelle découverte d’une terre nouvelle.
Il est vrai que nous nous étions engagés dans cette aventure pour découvrir de nouveaux horizons, et nous voulions plus que tout repousser les limites du connu…
Nous étions conscient des risques mais n’étions pas sans savoir cette chose : les mers séparent les terres pour que nous autres Fils du Dieu des océans, nous les rejoignions et nous les découvrions ; qui mieux que nous pouvait-il le faire ?
Ainsi donc nous débarquâmes dans la nuit du neuvième du mois de l’Onde, d’après mes estimations, jour qui je le suppose marquera dès notre retour au pays le début d’une ère nouvelle et glorieuse pour notre civilisation.

Quel spectacle. Sous les ordres de l’amiral, les marins regagnèrent rapidement leur poste. Dans ma petite expérience à bord d’un navire, jamais je n’avais vu une telle agitation nocturne. Les hommes de mer étaient tellement pressés de regagner la terre ferme qu’ils démontrèrent une application et une concentration sans précédent.
A quelques dizaines de mètres seulement des côtes, tous les hommes abandonnèrent leur poste et vinrent se masser à la poupe du trois mâts. Ils voulaient absolument voir au plus tôt ce sur quoi nous allions accoster.
Après quelques craquements de bastingages, l’amiral ordonna le mouillage. Il fit jeter l’encre au centre d’une crique naturelle, celle-ci touchant très vite le sol sous marin. Le bateau amarré, les chaloupes à la mer, tous se ruèrent vers la terre ferme. Les hommes semblaient pris d’une terrible folie. Ils embrassaient le sable et se roulaient dans l’écume brillante de la nuit.
Cristofo Biano et les autres hommes de son équipage descendirent du pont en dernier. Un rictus très révélateur de sa joie contenue marquait le sourire de l’amiral. Tout en s’agenouillant, il baisa le sol dignement et se releva. Prestement, il jeta un coup d’œil en direction du lecteur qui tenait en ses bras une bannière de couleur bleutée. L’homme de foi s’avança lentement, de manière quasi rituelle. Il tendit le drapeau à l’amiral qui le saisit fermement. Dans un geste sec et convaincu, alors que le lecteur reculait, le capitaine du Provvidenza planta le drapeau du royaume de Talakos. Celui-ci s’enfonça d’une dizaine de centimètre seulement et ricocha sur la pierre…

Cristofo Biano donna ses instructions à son second. Il était question de construire un petit camp pour passer la nuit et les quelques jours qui allaient suivre.
Tandis que les marins déchargeaient tout notre matériel dans une ambiance légère, une discussion improvisée naquit entre le lecteur, le capitaine et moi-même. Nous dissertions de la connaissance éventuelle de cette terre. Nous étions d’accord, elle était originale et jusqu’à ce jour inconnue. Cette plage rocailleuse, ces montagnes gigantesques et si proches du bord, il ne faisait plus aucun doute que jamais un homme n’avait mis le pied sur cette terre.
Tout à coup, une idée magistrale fit irruption dans l’esprit de mon camarade lecteur. Le visage très évocateur de sa fierté soudaine, Tino Giovanille se leva et interrompit le capitaine qui présentait les probables latitudes et longitudes de la situation géographique de cette terre. Il tenu à peu près ce discours : « J’y suis, mes chers compatriotes, j’y suis ! Cette terre que nous foulons de nos pieds ne peut être qu’une des terres Renégates, fille d’un des trois. La péninsule de l’Angoisse étant l’ancien territoire du fougueux Bergamoth, et le mal incarné d’Asmodé n’ayant pas de fixe foyer, nous pouvons attribuer cette terre de roche au Dieu du sang, le terrible Xathar… »
Stupéfaits par de tels propos, l’amiral et moi-même nous regardâmes fixement alors que le lecteur tendait encore son point fermé vers le ciel, intimement convaincu de ce qu’il avançait.
Nous autres plus sceptiques, appréhendâmes cette idée avec retenue. Après une heure de conversation culturellement très riche, nous convîmes d’un nom pour cette terre : nous l’appelâmes « Terre de pierre ». Désormais, l’inconnu avait un nom… »



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Nous nous réfugions dans l'orgueil, parce que nous avons peur de nous dire la vérité à nous-mêmes. --- L'humanité n'a qu'une seule science : la science du mécontentement. --- L'Unique a créé Nòu pour éprouver les fidèles. Nul de peut aller à l'encontre de la parole de l'Unique. --- Avant de faire un commentaire sur quelque chose, on s'assure de connaître la vérité, sinon on ferme sa gueule ! --- Y'en a, ils croient vraiment que tout leur est du ! --- Citadelle's Webmaster --- www.citadellederoq.org
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